♫ C'est ma faute - KYO

 

 

Davon remarqua que Kyo faisait demi-tour. Il était donc tout seul, c’était le moment de passer a l'action. Il prit son courage a deux mains et se leva pour rejoindre le jeune Japonais. Il avait tellement peur. Mais s'il ne le faisait pas maintenant, il ne le ferait jamais.
Il s'excusa alors au prés d'Alexandre avant de s'éloigner. Ce dernier regarda tout la scène, intrigué.

 

♫ C'est dur d'avouer qu'on a tous les torts
Mais je n'suis plus vraiment sûr
Que cela nous serve encore. ♫

 

Son cœur battait littéralement a cent trente coups par minute sans problème. Menaçant de sortir de sa poitrine a n'importe quel moment.

 

♫ Si j'abuse de ton temps
Je m'excuse, j'veux t'dire seulement : ♫

 

- Kyo ! Euh... il faut que je te parle. Cria t'il a l'intention du brun qui se retourna en entendant sa voix.

Ce dernier serra les poings, resta sans bouger quelques secondes avant de se précipiter vers lui en serrant les dents. D’où osait-il lui parler lui après ce qu'il lui avait craché le lendemain de la soirée ? Depuis quand les victimes parlaient a leurs violeur comme ça ?

 

 

♫ C'est ma faute
Si l'on est si loin l'un de l'autre. ♫

♫ C'est ma faute
Si l'on n'est plus rien l'un pour l'autre. ♫

 

- Quoi ? Tu veux me parler ? A moi ? Rage t-il en s'approchant de Davon qui recula d'un pas sous la violence de ses mots. Il sentait très mal la conversation, son cœur se serre, son corps tremble. Et un frisson parcouru sa colonne vertébrale

- Oui je voulais m'expliquer...Dit-il en murmurant, méfiant.

 

 

- Ecoute moi bien Davon, y'a rien a expliquer. Je ne veux plus entendre parler de toi ! Je ne veux plus te voir, ni t'entendre. Je te hais, si tu pouvais t'imaginer à quel point je te hais. Si seulement tu n'étais jamais rentré dans ma vie. Tu me gonfles ! Tu m'écœures ! Et dire que je t'ai aimé, que j'avais vraiment des sentiments pour toi. MAIS TU AS TOUT DETRUIT !!! Tu as tout foutu en l'air... alors maintenant tu m'oublies, Ça me ferait plaisir que tu rejoignes ta mère tien...JE TE HAIS !!! Mais je te HAIS... dégage de ma vie, retourne chez toi.

 

♫ Je n'veux pas que tu pardonnes encore
Ni même que tu m'écoutes ♫

 

Davon avait la douloureuse impression de sentir son cœur se briser. Les lourdes paroles du jeune homme eurent finit de broyer le reste de courage qu'il avait en lui. Certes ce n’était que des mots. Mais il aurait mille fois préféré des coups de poings plutôt que ça.

Kyo se retourna une dernière fois vers lui. Davon ne chercha même pas à croiser son regard.

- Ah et BON ANNIVERSAIRE.

 

 ♫ Je veux que la nuit quand tu dors
tu n'ai jamais plus aucun doute. ♫

 

Ce fut les mots de trop, Davon avait mal, vraiment très mal. Mais il devait garder ça pour lui, comme si les mots de Kyo ne l'avaient pas touché. 

♫ C'est ma faute
Si l'on est si loin l'un de l'autre. ♫

♫ C'est ma faute
Si l'on n'est plus rien l'un pour l'autre. ♫

 

Kyo fit alors demi-tour et partit. Davon le regarda de loin, il ne voyait pas les larmes couler sur les joues du Japonais. Il ne lui en voulait pas, Kyo avait totalement raison de le haïr, il avait eu une réaction démesuré samedi matin. Il n'aurait jamais du le traiter de violeur. Car après tout, il avait eu envie de coucher avec lui.

 

 

Il se retourna alors vers Alexandre pour le rejoindre, le sourire au lèvre. Un sourire aussi vrais que nature qui empêcha ses larmes de passer le barrage de ses paupières. C'étais si difficile de garder le sourire quand on sentait encore cette boule d'angoisse grandir encore et encore au creux de son estomac.

 

 

Alexandre le regarda avec inquiétude. Il avait du entendre, certes il n'avait sans doute pas compris un traître mots, mais le ton qu'avait prit Kyo en lui parlant, lui mit la puce a l'oreille.

- Ca va... ? Lui demanda t'il en faisant la grimace.

 

 

- Oui oui très bien ! Rétorqua t-il simplement, en attrapant le ballon de basket, pour le lancer directement. Il fit quelques bonds sur l'anneau avant de tomber à coter du panier.

 

 

Ca normalement, c'est bien quelque chose qui l'aurait énervé. Alors qu'il ne ressentait qu'un vide. Il était lassé. Mais il préférait s'occuper, tenir quelque chose dans ses mains, ce focalisé sur ce ballon qu'il lança a nouveau mais qui cette fois, ne toucha même pas le panier. 
Il repensa à une des phrases que lui avait lançait Kyo "Ça me ferait plaisir que tu rejoignes ta mère" ... Il ne savait même pas qu'il était au courant du décé de sa mère. 

 

 

Alexandre voyait bien que son nouvel ami n'allait pas bien, il avait les larmes aux yeux, les joues rouge et sa mâchoire était contracté comme s'il se retenait d'hurler. Il ne le connaissait pas assez pour savoir ce qu'il pouvait bien passer dans sa tête. Et il ne le connaissait pas assez pour pouvoir faire quoi que ce soit.

 

 

- T'es sur que tu veux pas m'en parler ? Tenta t'il une dernière fois en le regardant.

- Non, tout va bien !